Profitant d’une période de congés inespérée, je me suis en tête de partir quelques jours visiter de la famille partie depuis de nombreuses années s’installer en Puisaye.
Ou çà ?
Ou çà ? En Puisaye, oui oui. Et là, normalement, vient la question : Qu’est ce donc que la Puisaye ?
D’après le site de l’Office de Tourisme de Puisaye-Forterre:
La Puisaye-Forterre, en Bourgogne, pays de Colette et de Guédelon, est un écrin de nature préservé qui recèle bien des surprises. Ce territoire formé de petites routes sinueuses, de forêts, d’étangs, de chemins creux, et d’espaces naturels exceptionnels classés au titre de Natura 2000, abrite de nombreux lieux de mémoire.
Situé au nord de la Bourgogne, à cent cinquante kilomètres au sud-est de Paris. Le Pays de Puisaye-Forterre est à cheval sur deux départements, l’Yonne et la Nièvre. C’est une Région aux paysages préservés, matières de fer, d’ocres et d’eau. La Puisaye-Forterre est le berceau de l’écrivain Colette. Ce territoire est entièrement rural et s’exprime par la diversité de ses paysages, ses couleurs et la richesse de son architecture. C’est aussi celui du bocage et de ses paysages vallonnés.
La Puisaye
Le nom de « Puisaye » aurait une origine celtique (« Poy » pour pays humide et « saga » pour forêt). Avant de devenir « Poiseia » ou « Puseio » au XIIe siècle et enfin « Puisoye » pour finir « Puisaye ». Ainsi, la Puisaye est une région aux plateaux humides et verdoyants, aux sols argileux lourds et froids. Et aux nombreuses forêts de feuillus qui abritent de grands étangs. Les caractéristiques paysagères sont des marqueurs identitaires de la petite région. D’ailleurs, ici, il y a l’omniprésence de l’eau, de bocages et forêts qui font de ces types d’habitats de véritables réservoirs de biodiversité. Par ailleurs, La Puisaye est classée parmi les paysages remarquables de l’Yonne.
Voilà, c’est plus précis ? Bon, pour moi, c’est surtout un territoire magnifique ou j’ai passé de mémorables moments dans ma jeunesse, un environnement exceptionnel, et un endroit qui mériterait d’être plus connu qu’il ne l’est. Mais j’avoue ne pas être très objectif.
Et tant qu’à m’y rendre, autant que ce soit en vélo !
L’itinéraire…prévu :
https://www.openrunner.com/r/9938808
Cliquez sur le lien pour ouvrir Openrunner !
C’est parti !
Le premier jour…
Un minimum d’organisation plus tard, le trajet dessiné sur Openrunner et enregistré dans le GPS (c’est d’ailleurs au cours de cette longue promenade que m’a lâché ce dernier, voire l’article sur le nouveau GPS qui l’a remplacé depuis cette mésaventure…), c’est un samedi matin que je me suis mis en route.
Départ quelque peu contrarié par une contracture rebelle à la cuisse gauche qui a rendu le pédalage extrêmement douloureux durant les 50 premiers kilomètres, et qui est enfin disparue après force massages et triturations diverses accompagnées de crèmes et mixture d’huiles essentielles diverses. Je n’ai pas retrouvé cette douleur au cours de ce périple (ni d’un autre d’ailleurs) et je ne saurais donc probablement jamais à quoi était due cette contracture.
Bon, je dois reconnaître que la matinée ayant commencé plutôt vers midi, il a fallu augmenter la vitesse durant l’après midi afin de ne pas faire durer le voyage plus longtemps que nécessaire (encore qu’on prétend que le but est accessoire, le plus beau c’est le chemin…).
Courte traversée du Pas de Calais, passage dans la Somme aussi bref, j’avais prévu de dormir quelques heures après Noyon ou je me suis arrêté prendre un copieux repas du soir. Au final, ma nuit, je l’ai passé à Roye.. C’est cela, une sorte de marche arrière…Oui, pas vraiment glorieux comme kilométrage pour la première journée. A ma décharge, après le repas, j’ai redémarré le GPS qui m’a indiqué un itinéraire très fantaisiste, puisqu’il m’a fait remonter une boucle de 86 km pour me faire revenir sur mes pas afin de me reposer à nouveau sur l’itinéraire tracé au départ que j’avais quitté dans le but de trouver de quoi manger !
C’est donc passablement énervé, en fait non, très énervé que j’ai fini par me résoudre à prendre une chambre d’hôtel afin de remettre de l’ordre dans cet itinéraire, prendre une bonne douche chaude et faire disparaître autant que faire se peut la fatigue de la première partie de ce petit périple. Initialement donné à 390 km de trajet, vous verrez que le kilométrage total a été largement supérieur, ce qui laisse augurer d’autres difficultés de navigation !
Vu l’heure tardive, pas de visite de la ville de Roye dont la traversée, compte tenu de l’heure s’est déroulée sans difficulté de circulation. Ce ne sera pas aussi simple le lendemain matin. Mais au moins pour ce soir, rejoindre l’hôtel (un Ibis Budget) sera une partie de plaisir comparé au détour de la soirée. C’est toujours ça de pris.
Après la douche, reprogrammation du GPS avec les données importées dans le téléphone portable, télé, et dodo ! Sans négliger un généreux massage de la cuisse douloureuse, qui s’est faite plus discrète mais n’a pas oublié de se rappeler à mon bon souvenir de temps en temps.
Deuxième jour…
Après une bonne nuit réparatrice et un solide petit déjeuner, remise en route !
La monture se montre réactive, le cavalier plus en forme que la veille, oubliée la vilaine douleur. C’est donc au rythme honorable de 27km/h de moyenne que se fera le trajet du matin. J’ai beaucoup apprécié à nouveau de pédaler en forêt de Compiègne. J’aime beaucoup aussi la ville impériale, que j’ai eu l’occasion de visiter en vélo au cours d’une précédente sortie. La visite de Compiègne mérite bien de faire un détour. Ce jour là, j’étais un peu pressé par le temps, à cause du retard pris la veille, je n’ai pas pris le temps de m’attarder à nouveau dans la ville. Voir l’article consacré à Compiègne, vous comprendrez mieux l’attrait de cette jolie cité.
Passage et arrêt boisson à Crépy-en-Valois, ville d’histoire également mais que je n’ai pas encore pu visiter. Pour un dimanche, il faut reconnaître que ce fût néanmoins assez simple de trouver de quoi rassasier le cycliste ! Cette petite bourgade a l’air, pour ce que j’en ai vu très vivante et animée.
Deuxième arrêt repas et boisson à Coulommiers, Seine et Marne. Traversée laborieuse, beaucoup de circulation pour un dimanche après midi, et des conducteurs irascibles qui tolèrent difficilement la présence d’un vélo sur « leur » route. C’est assez courant, mais toujours stupéfiant de constater les réactions de ces pilotes du dimanche à la perspective de perdre quelques précieux dixièmes de secondes à contourner un vélo…Et comme un problème ne se promène jamais seul, c’est peu après la traversée de Coulommiers que le GPS s’est remis à faire des siennes, au point que j’ai fini par me résoudre à utiliser Google Maps et mon téléphone portable pour continuer ma route.
Donc, plus de tracé net et précis, de petites routes champêtres et sans circulation, mais avec Google Maps, ceux qui ont eu besoin de son guidage comprendront, des grands axes, fréquentées par les voitures et les camions, mais comme je venais de me perdre au fond d’un bois au soir tombant, j’ai fait confiance aux indications de l’application pour continuer ma route.
Par contre, impossible de rejoindre Montargis comme prévu pour y passer la nuit, j’ai pris beaucoup trop de retard à cause de ces difficultés de navigation. C’est donc à Nemours que j’ai passé la deuxième nuit de ma promenade, dans un chouette hôtel Kyriad ! Un peu frustré par la tournure qu’a pris mon itinéraire, j’ai eu du mal à trouver le sommeil après avoir une nouvelle fois reprogrammé ce f**** GPS ! Je me suis consolé en me disant qu’au final, je n’aurais que 3 petites heures de retard sur l’heure initialement prévue de mon arrivée. Le plus décevant, c’est qu’habituellement, j’ai aussi régulièrement quelques heures de retard sur les prévisions, mais la plupart du temps, c’est à cause d’une visite impromptue, d’un arrêt restaurant qui s’éternise, ou d’une sieste qui s’allonge au delà de ce qui était prévu.
Troisième et dernier jour…
Réveil difficile, nuit trop courte sans doute, et fatigue des 2 jours précédents. Mais après un très copieux petit déjeuner, avec le soleil qui s’est levé entre temps, c’est un départ retardé mais efficace ! Une excellente moyenne malgré l’apparition de quelques reliefs, et au final bien peu de kilomètres à parcourir avant d’arriver au point final et de retrouver la famille. Un beau morceau de Nationale 7, puis un itinéraire qui la longe sur plusieurs kilomètres, et enfin Montargis. De là, j’ai pu prendre l’itinéraire de l’Eurovelo 3, la route des Pèlerins, qui passe par mon point d’arrivée: Rogny les Sept Écluses.

Comme on peut le voir sur la photo ci dessus, la traversée de Montargis est très agréable sur cette EuroVelo route. Le revêtement est très roulant malgré quelques déformations sensibles lorsqu’on est monté en 25mm, et le reste de la route se fera sur ce chemin de halage, ombragé et fort agréable au point que je choisirais pour le retour de prendre de plus longs tronçons de cette voie.
Après quelques coups de pédales, traversée de Châtillon-Coligny et enfin, arrivée à Rogny les Sept Écluses. Village d’arrivée, et but de mon petit voyage puisque j’y ai de la famille !
C’est à quelques kilomètres de là que j’ai appris à rouler en vélo, et j’ai trouvé très drôle d’y retourner…à vélo ! En plus de la beauté du village, c’était bien là le but de ce petit périple.




Et c’est tout pour l’aller !
Je suis resté jusqu’au mercredi matin dans ce charmant village, avec ma famille, sans trop pédaler les deux jours suivants, avant de reprendre le chemin de la maison par un autre itinéraire qui a fait la part plus belle à l’EuroVelo 3 pour contourner Paris avant de rejoindre le même itinéraire qu’au départ.
Au total, à l’aller, 390 kilomètres prévus, 486 réalisés…un beau détour quand même lié aux difficultés de fonctionnement du GPS que j’ai remplacé dès mon retour !
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